Le plan européen pour l’investissement : une nouvelle donne - Main contents
Mercredi 26 novembre a été une journée marquante pour la Commission Juncker et pour l’Europe dans son ensemble. Une journée placée sous le signe de l’investissement, guidée par le volontarisme politique et réformiste, et marquée par l’annonce d’un plan ambitieux pour relancer un des moteur clés de l’Union européenne.
Mercredi 26 novembre a été une journée marquante pour la Commission Juncker et pour l’Europe dans son ensemble. Une journée placée sous le signe de l’investissement, guidée par le volontarisme politique et réformiste, et marquée par l’annonce d’un plan ambitieux pour relancer un des moteur clés de l’Union européenne.
Jean-Claude Juncker a fait de l’investissement, dès l’annonce le 15 juillet dernier de ses orientations politiques pour la Commission européenne, un axe majeur pour un nouvel élan en Europe.
Jean-Claude Juncker a fait de l’investissement, dès l’annonce le 15 juillet dernier de ses orientations politiques pour la Commission européenne, un axe majeur pour un nouvel élan en Europe. Je partage avec lui une conviction de longue date : l’investissement est indissociable de la relance du projet européen, tourné vers la croissance, l’emploi, la compétitivité. Parlementaire en mission auprès du Premier ministre français, j’avais présenté le mois dernier ma vision de l’Europe de l’investissement, autour de trois analyses centrales : investir, c’est préparer dès aujourd’hui l’avenir ; investir, c’est contribuer à la réussite de projets concrets, utiles pour l’Europe des citoyens ; investir, c’est tourner le dos à l’attentisme et à la passivité, en faisant le choix de l’action.
Le déficit d’investissement est un problème réel en Europe, pourquoi le nier ? La crise économique a fortement et durablement diminué le niveau d’investissement au sein de l’Union européenne. Ce déficit est conjugué au risque d’une croissance durablement faible et d’un chômage de masse persistant sur le continent. Nous ne pouvons pas dresser ce constat sans réagir et agir. L’Europe a un rôle essentiel à jouer en ce sens, elle qui est aujourd’hui à la croisée des chemins. D’où l’impulsion décisive portée par la Commission européenne, à travers son Président, dès le premier mois de son mandat. Je note d’ailleurs avec satisfaction une prise de conscience mondiale de la nécessité d’être collectivement à l’offensive en matière d’investissement. Le communiqué final du dernier sommet du G20 de Brisbane, en soutenant la promotion d’investissements de qualité, exprime clairement ce cap.
Le plan d’investissement présenté hier au Parlement européen par le Président Juncker crée une nouvelle donne en Europe.
Le plan d’investissement présenté hier au Parlement européen par le Président Juncker crée une nouvelle donne en Europe. Après le temps de la stabilisation de la zone euro, celui de la dynamisation de l’économie doit s’imposer. Parce que l’investissement est un volet majeur de cette nouvelle dynamique, une réponse rapide et coordonnée est ici proposée, en lien étroit avec la Banque européenne d’investissement. La BEI sera à n’en pas douter le bras armé de cette Europe de l’investissement que nous voulons faire naître et voir s’épanouir ces prochaines années. La mobilisation de financements supplémentaires, la création d’un environnement plus propice et simplifié, l’élaboration d’instruments financiers plus efficaces, la sélection de projets durables, sont autant d’atouts que nous mettons de notre côté pour combler le déficit d’investissement qui fragilise actuellement l’Europe. Parce qu’il change la manière dont l’argent public est utilisé pour les investissements en Europe et qu’il crée une nouvelle impulsion, je suis convaincu que ce plan est une réponse à la hauteur des attentes exprimées.
Sous l’autorité de Jean-Claude Juncker et en parfaite coordination avec le Vice-président Jyrki Katainen, j’entends être en première ligne dans la concrétisation de ce plan.
Ce plan est ambitieux, crédible et réaliste. Il comprend, et c’est essentiel, la création d’un Fonds européen pour les investissements stratégiques de 21 milliards d’euros. Ce fonds conjugue une garantie de 16 milliards d’euros du budget de l’Union européenne avec 5 milliards d’euros engagés par la Banque européenne d’investissement, sans créer de nouvel endettement. L’effet multiplicateur attendu permettra de mobiliser 315 milliards d’euros publics et privés au cours des trois prochaines années, dans une Europe rendue plus attrayante pour les investissements. Ce plan est tourné à la fois vers les investissements à long terme et vers les petites et moyennes entreprises : c’est en agissant sur ces deux volets complémentaires que nous proposerons une réponse durable. Sous l’autorité de Jean-Claude Juncker et en parfaite coordination avec le Vice-président Jyrki Katainen, j’entends être en première ligne dans la concrétisation de ce plan. J’appelle également tous les acteurs à se mobiliser en faveur de sa réussite : l’Europe a besoin de toutes les forces, à tous les niveaux, pour avancer dans la bonne direction.
Les projets sélectionnés devront être mobilisables rapidement, ciblés, au service de l’économie réelle et de l’intérêt général. Ils se concentreront en particulier dans les infrastructures et les secteurs d’avenir, tel les transports, le numérique, ou encore la transition énergétique. Le capital humain, l’éducation, la recherche et l’innovation seront aussi soutenus à travers ce plan. Ces projets concrétisés, apportant une réelle valeur ajoutée, seront des pierres essentielles à l’édification du renouveau européen. L’Europe ne peut plus être uniquement des valeurs partagées et un destin commun : elle doit dès à présent être un espace de succès mesurables dans la vie quotidienne des Européens. Car les résultats sont le meilleur moyen de redonner confiance en l’Europe et de démontrer toute sa nécessité pour nos concitoyens.
Le plan d'investissement doit être associé à une politique budgétaire solide, à une politique monétaire active, et à des réformes structurelles débouchant à la fois sur une économie plus compétitive, plus souple, plus réactive, et sur une plus grande justice sociale.
Certes, ce plan est essentiel et marque les débuts de la Commission Juncker du sceau du volontarisme. Mais il n’est pas à lui seul la réponse à la crise. Il doit être associé à une politique budgétaire solide, à une politique monétaire active, et à des réformes structurelles débouchant à la fois sur une économie plus compétitive, plus souple, plus réactive, et sur une plus grande justice sociale. C’est en créant un cercle vertueux en Europe, c’est en renforçant l’attractivité du continent et en soutenant des projets concrets et efficaces que nous donnerons aux Européens les réponses qu’ils attendent. Je suis convaincu que la méthode, le calendrier rapide, et la dynamique qui ont prévalu dans l’aboutissement de ce plan sont les bonnes, et qu’elles impulseront une série de changements et d’améliorations en Europe. Le signal adressé à nos concitoyens est très clair : les temps ont changé, et la Commission européenne prend dès à présent toute sa responsabilité.
Je suis personnellement convaincu du succès de ce plan d’investissement, véritable clé de voûte européenne, qui est dans la ligne réformiste et progressiste à laquelle je tiens.
Je suis personnellement convaincu du succès de ce plan d’investissement, véritable clé de voûte européenne, qui est dans la ligne réformiste et progressiste à laquelle je tiens. Un succès qui en appellera de nombreux autres, tout au long des cinq prochaines années. Un succès qui sera permis par la mobilisation et la participation de tous les acteurs, en premier lieu celle des Etats membres et du Parlement européen. Un succès pour une nouvelle Europe de la croissance et de l’emploi par l’investissement, au service de laquelle je mettrai toute mon énergie, tout mon engagement, et toute ma détermination.
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