Rapport informel à mi-parcours concernant les progrès réalisés par l’Union européenne dans les domaines de l’environnement, des affaires maritimes et de la pêche - Main contents
Permettez-moi tout d’abord de vous présenter à tous mes meilleurs vœux pour la nouvelle année.
Pour ma part, je souhaiterais commencer l’année 2017 par un bref récapitulatif. La Commission actuelle en est pratiquement à la moitié de son mandat.
En septembre 2014, j’ai eu l’honneur de me voir confier par M. Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, le nouveau portefeuille regroupant l’environnement, les affaires maritimes et la pêche.
S’il présentait des défis considérables, ce portefeuille «bleu et vert» est cependant parfaitement logique dans une perspective stratégique.
En effet, nous ne saurions sérieusement nous attaquer aux problèmes environnementaux qui menacent notre planète sans placer les océans au centre de nos préoccupations. Nous ne pouvons pas non plus lutter sérieusement contre la pollution des océans ou le déclin de la faune et de la flore marines sans nous pencher sur nos habitudes de production et de consommation sur terre. Le bleu et le vert vont de pair, comme c’est le cas sur notre planète.
Le 1er novembre 2014, j’ai entrepris la réalisation des tâches que m’avait confiées le Président. Aujourd’hui, après avoir servi près de la moitié de mon mandat, je voudrais profiter de ce blog pour faire le point sur les progrès significatifs qui ont été accomplis.
Mais avant cela, je voudrais formuler deux observations. Tout d’abord, je tiens à remercier le Président pour la prévoyance dont il a fait preuve. En définissant, dans sa lettre de mission, les questions à traiter en priorité, il a donné à notre action le soutien politique et la visibilité nécessaires.
Ensuite, je voudrais être très clair sur un point. Même si, d’après moi, nous avons déjà accompli beaucoup, nos travaux sont encore bien loin d’être terminés: un succès en appelle un autre. Fort heureusement, les progrès déjà réalisés ont ouvert de nouvelles pistes d’action.
Permettez-moi de revenir rapidement sur nos réalisations.
L’une de nos principales mesures concerne le paquet «Économie circulaire». Lancée le 2 décembre 2015, cette proposition couvre le cycle de vie des produits dans son intégralité: de l’extraction à la production, et de la consommation à la gestion des déchets et au marché des matières premières secondaires. Mes collègues, MM. Timmermans et Katainen, respectivement premier vice-président et vice-président de la Commission, ont joué un rôle déterminant dans la présentation de cette proposition.
L’un des éléments soulignés par le président Juncker était la nécessité de faire en sorte que nos actions dans le domaine de l’économie circulaire soient «compatibles avec notre programme en faveur de l'emploi et de la croissance».
2017 sera une année d’intense labeur durant laquelle nous nous attacherons à souligner ce lien. Notre Semaine verte, qui se déroulera fin mai, aura pour thème «Des emplois verts pour un avenir plus vert». Elle permettra de mettre en évidence la capacité de création d’emplois de notre approche fondée sur l’économie circulaire. Au cours de l’année 2017, nous continuerons à travailler à la mise en œuvre de notre plan d’action en faveur de l’économie circulaire. Nous nous pencherons sur la valorisation des déchets en énergie et présenterons des propositions concernant la réutilisation de l’eau, avant de dévoiler, plus tard dans l’année, notre stratégie pour les matières plastiques.
La deuxième priorité recensée consistait à entreprendre de définir une gouvernance internationale des océans.Le 10 novembre 2016, nous avons publié notre communication sur la gouvernance internationale des océans, laquelle prévoit 14 actions concernant la réglementation régissant les océans, les données océanographiques et la croissance durable. Ces actions témoigneront de l’efficacité de l’approche adoptée par l’UE en vue d’atteindre l’objectif de développement durable à l’échelle mondiale consistant à «Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines» (ODD14). Le soutien de la haute représentante, Mme Mogherini, a contribué de manière décisive aux progrès que nous avons réalisés.
Je me félicite de pouvoir annoncer que, grâce à nos actions internationales, nous avons obtenu de pouvoir accueillir la conférence «Our Ocean», qui se tiendra à Malte en octobre 2017. Cette conférence est la manifestation la plus importante organisée au niveau mondial sur la thématique des océans et nous permettra d’enregistrer des progrès concrets dans la réalisation de nos 14 actions prioritaires.
Le troisième domaine défini a suscité une mobilisation considérable de la part des citoyens - ce qui constitue en soi une grande réussite. Je veux bien sûr parler du bilan de qualité dont ont fait l’objet les directives «Oiseaux» et «Habitats». C’est à l’issue d’une évaluation des plus rigoureuses que nous avons été en mesure d’annoncer, le 16 décembre, que les directives étaient adaptées à leur finalité.
Nous pouvons à présent nous attacher à en améliorer la mise en œuvre sur les sites Natura 2000, qui représentent 20 % de la superficie de l’UE, mais aussi ailleurs dans l’Union. Notre tâche sera facilitée par le nouveau corps européen de solidarité, qui permettra aux jeunes d’acquérir une expérience de terrain précieuse, notamment en prenant part à des projets environnementaux. Nous publierons au printemps un plan d’action dans lequel nous nous pencherons sur la manière d’améliorer la mise en œuvre et de changer la donne pour la nature, les individus et l’économie. Il s’agira tout particulièrement d’examiner comment associer plus étroitement nos régions et les autres parties prenantes.
La question de la pollution atmosphérique a elle aussi été, à juste titre, recensée parmi les cinq grandes priorités.Après la conclusion, en 2015, d’un accord positif sur les normes d’émission applicables aux installations de combustion moyennes, la directive sur les plafonds d’émission nationaux a été approuvée par le Conseil de l’UE et le Parlement européen en 2016. Cette directive fixe pour les différents polluants des objectifs qui, s’ils sont correctement mis en œuvre dans les États membres, réduiront de près de 50 %, d’ici 2030, les incidences négatives de la pollution atmosphérique sur la santé, telles que les maladies respiratoires et les décès prématurés.
Enfin, le président Juncker m’a demandé de me pencher sur les engagements en matière de pêche durable contractés en vertu de la politique commune de la pêche réformée. Il ressort de notre dernière session de négociation au sein du Conseil des ministres de la pêche que nous sommes en bonne voie pour atteindre nos objectifs pour 2020. Nous avons également démontré notre capacité à jouer un rôle de chef de file à l’échelle mondiale dans la lutte contre la pêche illicite.
Nous avons donc réalisé de réels progrès dans les domaines de l’économie circulaire, de la qualité de l’air, de la protection de la nature, de la pêche durable et de la gestion des océans. Les travaux se poursuivent et, à l’heure où nous nous dirigeons vers une mise en œuvre plus globale du programme de développement durable à l'horizon 2030, nous nous efforçons d’intégrer ces différentes politiques dans la perspective, plus large et à moyen terme, des 17 objectifs mondiaux de développement durable. Cela suppose d’appliquer les trois principes d’universalité, d’intégration et d’inclusion, l’action étant centrée sur la dimension environnementale.
Nous avons également progressé dans d’autres domaines recensés plus récemment, tels que la lutte contre le trafic des espèces sauvages et la protection de la région arctique.
Une fois encore, ces résultats n’ont pu être obtenus que grâce au dévouement inébranlable de nos collègues de la Commission, dont l’engagement et la capacité à convertir une vision stratégique en objectifs réalisables sont tout à fait remarquables.
Si nous avons pu en arriver là où nous sommes, c’est également grâce à nos collègues du Parlement européen et du Conseil, qui donnent leur adhésion au concept selon lequel l’environnement, les affaires maritimes et la pêche, et l’économie entretiennent des liens indissociables.
Mais surtout, je voudrais remercier les citoyens européens pour leur confiance dans la capacité de l’Union à prendre les mesures nécessaires en faveur de l’environnement, de la pêche durable et de la propreté des océans. La motivation de l’Union européenne lui vient de ses citoyens. Merci à vous tous pour votre engagement et votre participation sans cesse renouvelés.
Comme l’illustrera l’examen de la mise en œuvre de la politique environnementale qui se déroulera en février, le secret de la réussite réside dans la volonté des États membres de travailler ensemble à la mise en œuvre efficace des objectifs que nous avons conjointement considérés comme prioritaires, de prendre conscience des avantages économiques que présentent les politiques durables, et de prendre les décisions difficiles qui s’imposent dans l’intérêt des générations d’Européens à venir.
Alors que nous abordons l’étape suivante de notre mandat, souvenons-nous que, s’agissant de l’environnement, nous sommes, pour ainsi dire, tous dans le même bateau.
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